Un peu de moi

Comment est né  » Comme je t’imagine « 

Le projet d’un livre n’est pas nécessairement quelque chose qu’on décide. Cela peut venir presque malgré soi de notes accumulées, glanées çà et là au détour de conversations entendues, de rencontres faites, d’observations, d’histoires qu’on m’a racontées. C’est ainsi que les choses se passent pour moi.

Tous ces récits accumulés constituant une sorte de mosaïques de portraits, réels ou non.

Je suis une passionnée, je ne sais rien vivre dans le tiède et l’écriture est pour moi un moyen de coucher sur le papier ce que je ressens, vis, plutôt que de laisser ma mémoire s’encombrer, un moyen dans l’urgence et l’intensité du moment saisi.

J’ai toujours comme une petite voix en moi qui me dit que tiens, là, il y a matière à écrire quelque chose. Pour la littéraire que je suis, tous les évènements de la vie, la mienne ou celle d’autres se transforment en récits.

Cette sorte de mise en mots parallèle au vécu est constante chez moi et depuis toujours.

Il m’est assez vite apparu que le fil conducteur de toutes ces notes pouvait constituer une sorte de galerie de portraits. J’aime les musées, les expositions et finalement je pense me promener dans la vie avec ce regard à la fois dans le présent et déjà dans la projection de ce que je pourrais en écrire.

Je n’ai pas de télévision, mes soirées je les passe en général à écrire ou lire, quand je ne suis pas dehors avec mes amis. Il m’arrive fréquemment d’écrire à partir de ce que j’ai lu, d’un mot, d’une phrase, tant il est vrai qu’une oeuvre littéraire peut trouver des prolongements dès qu’on s’approprie un peu de son texte.

Comme je t’imagine aurait aussi bien pu être  » Comme je te vois  » mais ça aurait été dans la négation de tous les textes purement fictifs. Il y avait dans ce titre que j’ai finalement décidé de donner à ce recueil, en référence à la chanson de Véronique Sanson, l’idée d’une certaine manière de regarder et de l’interprétation que je pouvais faire de ce que je voyais.

Parler du masculin c’est aussi parler des femmes. Je ne vois pas une société avec les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. Je ne suis pas féministe même si je suis attentive à ce que la femme que je suis soit respectée, à ce que toutes les femmes le soient. Parler donc de ces rencontres, quelles qu’elles soient : amicales, professionnelles, amoureuses, artistiques, imaginaires, réelles, hasardeuses, inopinées… revient pour moi à tisser un récit, raconter une histoire à partir d’elles.

Une histoire complètement imaginaire. On a tous croisé des hommes, des femmes qui nous ont interpellés et dont on s’est plu à refaire l’histoire, à imaginer ce que pouvait être leur vie, ce vers quoi ils ou elles allaient, d’où ils ou elles revenaient, ce que dissimulait ce front soucieux ou ce sourire en coin.

Comme je t’imagine c’est ça et beaucoup d’autres choses encore. Comme je t’imagine c’est comme je VOUS imagine.

( Vous pouvez encore contribuer quelques jours à l’édition de ce recueil en suivant ce lien : https://fr.ulule.com/comme-je-t-imagine/

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