Un peu de moi

Quand les titres de nos livres disent quelque chose de nous…

Voilà un tout petit panel de mes quelques 2000 livres disséminés çà et là dans mon chez moi.
Les titres de nos livres disent quelque chose de nous. Quel est le lien entre  » Histoire d’une femme libre « ,  » Continuer « ,  » Le trottoir au soleil  » ,  » Le magnétisme des solstices « ,  » Trésor d’amour  » ,  » Je vais mieux  » ,  » S’abandonner à vivre  » ,  » Les promesses de l’âge  » ,  » La réparation  » … ?
Moi.
Le titre est une promesse . Combien de livres achète-t’on pour leur titre ? Parce que quelque part, à un moment de nos vies, ils auront fait écho à ce que nous vivions, ressentions. Nos émotions, nos souffrances, nos joies, nos espoirs, notre état d’esprit.
Entre  » Recherche femme parfaite  » et  » L’amour et les forêts  » , il y a eu l’espace de 300 pages les mots d’un auteur, des mots qui sont entrés en moi, des phrases soulignées, des pages annotées, cornées. Mes livres portent tous la trace de ma lecture.

De  » Dans les jardins de l’ogre  » à  » Je ne veux pas passer pour un vieux con « , de  » Dans la cathédrale  » à  » Sur la dune « , il y a eu le temps de la vie qui file, du désir qui est né d’entrer dans un autre univers. Chaque livre de nos bibliothèques correspond à un moment de repli sur soi dans ce face à face de la lecture. Il m’est arrivé d’écrire à des écrivains, ils m’ont répondu toujours. Je leur racontais l’histoire de ma lecture de leur livre, la situation dans laquelle j’étais à la lecture. J’inventais une histoire à partir de ces moments de lecture.
J’ai aimé quand vous avez lu mon humble  » Voyage en Ménopausamie  » vous entendre dire que vous reconnaissiez ma voix, que vous me reconnaissiez. On rencontre, dans un livre, son auteur, un style, un agencement des mots et des silences, un souffle.
Le temps des vacances est tout proche et pour moi, c’est celui aussi des lectures qui reprennent car enfin détachée des obligations.


Et vous ? Quel est votre rapport à la lecture? Avez-vous un livre fétiche ? Un livre adoré ? Un titre qui vous parle particulièrement ? Dites nous, dites moi…

Dominique Mallié

17 commentaires

  • Phil

    Bonsoir
    Dominique, par mon métier (professeur-documentaliste) ma passion de mon autre formation (celle d’historien) je vénère le livre….Tout ce que tu as dit Dominique je le ressens …le rapport charnel…la possession de Mes livres…l ‘inconfort à les prêter.Oui je ne peux me séparer d’eux ils m ont tous accompagnés à des moments précis de ma vie …difficile de m’ en séparer.Ma bibliothèque, c ‘est ma colonne vertébrale mentale si je puis le dire ainsi.
    Autre impression personnelle: lire pour moi est une découverte du monde et de l’homme…un voyage à moindre frais…et je l’avoue une impression d’avoir le monde dans ma bibliothèque….
    J ‘ai cette pathologie car comment vivre sans livres…(je sors ou pars toujours avec un livre avec moi) et je ne peux visiter une librairie sans être attiré ou conquis par un ou plusieurs titres…
    Mon regret de ne pas avoir lu tous les livres qui m ont titillé.
    En beaucoup de points Dominique tu es mon alter ego féminine…sur ce rapport aux livres c’est flagrant.
    Bonne soirée à toi et aux autres aussi.
    Des bises. Philippe

    • Dominique

      🙂 Oui, la lecture nous ouvre des univers qu’on ne pourrait atteindre,nous enlève et nous emporte, nous fait découvrir l’autre et les autres. Ce goût est une vraie chance. Les mots sont comme la peau d’un autre : un chemin vers la connaissance et le plaisir . Bon dimanche !

  • Aurélia Wlk

    Lire … Pour s évader , pour voyager , pour apprendre …. Et puis un jour , pour se connaître soi tout simplement … Des classiques aux contemporains, j ai cette étrange impression que maintenant , à ce stade de ma vie , ce sont les livres qui viennent à moi …. Le hasard n existant pas , un titre me  » racole  » et je le prends sans savoir et je suis rarement déçue … J en ai beaucoup , j ai gardé le rythme d en lire un par semaine … Et j ai une grande malle dans laquelle je conserve ceux que j aimerai que ma fille lise un jour : ceux la sont annotés et finalement racontent un peu tout ce que je n ose dire a ma fille mais qu avec l âge elle risque de mieux comprendre … En fait Ç est une trace de mon  » moi  » au cas ou …. Une trace de l éducation qu elle pourrait continuer de recevoir au cas ou ….
    Je tiens cette idée de mon père .
    J ai surpris mon père , vieux professeur de français à la retraite , à reprendre certains de ses livres après son AVC : il est fou de littérature russe … Moi je n apprécie que gogol dans le genre … Il m a dit  » je veux que tu comprennes un jour pourquoi j adore cette littérature …alors je l annote  » . Je lui ai répondu que je savais pourquoi dans la mesure ou Ç est un gosse d émigrés russes … Il m a répondu  » non Ç est pas que pour ça , il y a un peu de ce moi que je n ose pas te dire dedans … Tu sais je ne serais pas toujours la , et bien avec certains de ces livres , tu me retrouveras toujours  » ….
    Alors des titres tu disais ? Des titres qui racontent une vie …. La sienne : j ai passé des nuits blanches , dans la steppe , sans manteau , loin de la cerisaie et si près des bas fonds , entre Demons et dame de pique , Marguerite ma guerre et paix 😉
    Je te souhaite un joli w. End 😉💋

    • Dominique

      Aurélia, tes commentaires… comment dire, ils me touchent profondément.  » Marguerite, ma guerre et paix « , c’est très beau, tout comme tout ce que dit ton père, tout comme ce que tu dis de toi : cette malle avec  » la trace « . La trace c’est tellement juste, que sait-on au juste de ce qu’on laisse à ceux qui nous sont chers, leur donner des pistes comme autant de petits cailloux de ce qui nous a constitué, nous constitue, a été tu mais faisait partie de nous. Tellement émouvant et bien écrit. La littérature russe, je suis comme toi, j’en ai peu lu, un peu Tolstoï et quelques autres grands auteurs. Merci Aurélia d’apporter une touche, la tienne, si personnelle à ce que tu viens commenter …

  • sophie

    Quel plaisir toujours renouvelé de la lecture et je suis d’accord avec vous, nos livres parlent de nous … bon we Dominique !

  • Sapiens

    A travers « lecture de livres », je comprends en parcourant l’article et les réactions suscitées: lecture de romans, d’essais. Sur ce point là je ressens une immense frustration pour tous les livres que je voudrai lire et que je n’ai pas encore ouverts. Ma liste de « livres à lire » est plus longue que celle des livres lus. Et puis il y a ceux que j’ai renoncé à lire comme Chateaubriand: trop gros, trop de temps mobilisé, en concurrence avec Victor Hugo.
    Le temps de lecture se partage entre livres, mais aussi, revues (scientifiques), journaux. Ne faut-il pas, pour lire beaucoup de romans, se détacher de l’actualité?
    Bref, lire des livres est un choix de vie.

    Je n’ai pas de livre préféré, mais j’ai des livres qui m’ont fait bouger.

    • Dominique

      Je reste persuadée qu’il faut avoir un rapport décontracté aux livres : certaines phrases nous parlent, certains passages. Il m’arrive de commencer un roman par la fin par exemple ou de glaner çà et là des passages.Un livre c’est une rencontre; il y a des livres qui nous accompagnent, par exemple pour moi  » L’amant  » de Duras, parce que le style de Duras, j’adore tout simplement. Pour ma part, je ne suis plus l’actualité déjà parce que je n’ai pas de temps pour ça, je ne regarde pas la télé et finalement ça me protège d’une forme d’anxiété car les nouvelles sont rarement réjouissantes; mais ça me marginalise aussi j’en suis consciente. De temps à autre, j’achète un hebdomadaire pour faire le point 🙂 Je lis plus volontiers, quand je suis en vacances, les magazines d’art. Plus qu’un  » choix de vie « , je pense que la lecture est un choix de loisirs : elle exclue du monde en en créant un autre, laisse l’imaginaire dériver à partir des mots. J’aime bien les biographies aussi .

  • christine Z.collin

    un livre préféré..oh c’est difficile ..;à vrai dire non..je lis j’aime ,je n’aime pas et puis je donne,j’ai ici maximum 50à bouquins le reste trouve une autonomie propre..et d’autres lecteurs..depuis mars il semble que j’avais acheté et une trentaine de bouquins..dont j’ai apprécie le tiers..mais rien de préféré..

    • Dominique

      C’est difficile en effet un coup de coeur, parfois on s’arrête aux premières pages. Mais il y a toujours des livres, parfois seulement des passages qui d’un coup nous interpellent , c’est précieux la lecture. Elle décuple notre univers par les mots d’un autre. J’ai un livre  » fétiche  » qui me suit depuis toujours. Son titre est  » L’intouchable « , l’auteur était au départ inconnu et puis finalement son nom a été connu : Pierre Bettencourt. Je l’ai adoré et je l’aime toujours autant. Quand on aime, on aime pour toujours comme dit la chanson 🙂

  • catherinesentimots

    Au moment où je prépare mon prochain billet, hop le vôtre arrive ! Sur un sujet qui me touche beaucoup car je suis une lectrice immodérée. Un titre fétiche ? Un seul ? « Siddhartha » de H. Hesse, ne m’en lasse pas, l’offre souvent, y trouve autre chose à chaque lecture…. et des tas d’autres.

    • Dominique

      Je ne manquerai pas de le lire votre prochain billet, il faut que je me mette à lire les blogueuses maintenant que je vais avoir un peu plus de temps ! 🙂 Siddhartha, quel magnifique livre en effet . Pour ma part je ne prête plus mes livres, ils deviennent trop personnels après leur lecture…

      • Isalès - Les Jolies Quinquas

        Quelle question difficile, pour moi impossible je crois! Parmi les livres qui m’ont marquée étant jeune : L’adieu à la femme sauvage de Henri Coulonges, le portrait de Dorian Gray, la Métamorphose, Mme Bovary… Actuellement je suis scotchée par Elena Ferrante. Je lis le soir, très lentement, je reviens en arrière… Je suis passée au livre numérique il y a plus de 10 ans, j’adore. Bonne soirée Dominique!

        • Dominique

          Merci Isalès, tu vois dans ces titres que tu évoques il y a l’idée d’une  » métamorphose « , d’un autre soi. Celui auquel Emma n’est pas parvenue tant sa quête était impossible et n’existait que par la quête elle-même toujours renouvelée. Le livre numérique je n’y arrive pas, j’aime le papier et comme j’aime annoté, je ne peux lire que des supports qui le permettent. Et puis j’aime aussi l’objet qu’est le livre, les couvertures qui jaunissent avec le temps, l’odeur des livres qui sont là depuis longtemps. Je n’aime pas emprunter les livres que je lis dans une bibliothèque : l’idée que d’autres l’ont touché, ont laissé leur salive au coin des pages me dégoute. J’ai un rapport très personnel et presque égoïste aux livres .Elena Ferrante, ça fait longtemps que je ne l’ai lue, je vais la mettre dans liste pour cet été !

          • Isalès - Les Jolies Quinquas

            Merci Domi pour ta réponse ;), je suis effectivement très attirée cette idée de métamorphose de soi en général, que ce soit vers un épanouissement ou un surpassement de soi mais aussi vers la déchéance ou bien simplement la découverte d’autres soi, tu as bien vu! Elena Ferrante excelle d’ailleurs dans ce thème avec l’Amie Prodigieuse. Concernant le livre numérique, mon mari était comme toi, il s’y est pourtant mis 5 ans après moi « juste pour essayer » et désormais il ne jure plus que pas ça! Il faut dire que quand on est un pigeon voyageur par le travail, c’est bien pratique d’avoir tous les livres du monde dans quelques grammes. Et je suis bien contente que mes étagères respirent!… Le lien perso, je l’ai tissé avec ma vieille liseuse qui me suit partout et qui n’appartient qu’à moi!! J’aime entre autre pouvoir associer virtuellement des dictionnaires à mes lectures pour pouvoir lire directement la définition d’un mot, ou bien si comme moi on lit parfois en langue étrangère, c’est super d’avoir accès direct à la traduction ou même la définition d’un mot inconnu dans le dictionnaire de la langue. Mais je peux comprendre tes arguments d’un rapport quasi charnel avec le papier, le numérique n’aura jamais d’odeur, ou peut-être une odeur artificielle! 😉 Bonne soirée Dominique!!

          • Dominique

            Oui je pense qu’en effet tu expliques bien ce nouveau rapport à la lecture qu’induit la liseuse. Tu sais je suis une femme d’habitude, ça m’est difficile d’en changer, de sortir de  » ma zone de confort  » comme on nous rebat les oreilles aujourd’hui 🙂 mais à vrai dire comme je n’ai jamais essayé, c’est un avis sans fondement. Belle journée Isa, à très vite …

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